
Investir dans le ferroviaire : une urgence pour les Français et les territoires
Le gouvernement a lancé la conférence « Ambition France Transports », le 5 mai 2025 à Marseille, afin de définir un modèle pérenne de financement des mobilités. Notre Groupe, partie prenante des discussions, rappelle l’urgence d’investir dans le ferroviaire pour moderniser le réseau, garantir la qualité de l’offre de demain et accélérer la transition écologique.
Financer l’avenir des mobilités
Quel sera le modèle de financement des transports à l’horizon 2040 pour répondre au besoin croissant de mobilités des Français tout en accélérant le report modal vers le train, mode de transport bas carbone ? Telle est l’équation au cœur de la conférence « Ambition France Transports », officiellement lancée lundi 5 mai à Marseille. Ce rendez-vous, organisé à l’initiative du gouvernement et présidé par l’ancien secrétaire d’État chargé des Transports, Dominique Bussereau, intervient dans un contexte où 56% des Français souhaitent que l’on investisse de manière prioritaire dans les voies ferrées, et où ils sont très nombreux à exprimer des attentes fortes quant au développement de l’offre de transports collectifs1.
4,5 Mds€
par an sont nécessaires pour enrayer le vieillissement du réseau et le moderniser
52%
des Français considèrent que le transport de marchandises par train est la priorité n°1 pour l’avenir1
30%
des émissions nationales de CO2 proviennent des transports (moins de 1% imputable au ferroviaire)
Dix semaines de travaux autour de 4 thématiques
La conférence de financement rassemble, jusqu’au mois de juillet, plus de 50 participants - élus, acteurs publics et privés, experts, fédérations de professionnelles et collectifs représentant les usagers -, autour de 4 ateliers thématiques :
- Le modèle économique des Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) et des Services express régionaux métropolitains (SERM).
- L’avenir du réseau routier structurant, dans un contexte de fin des contrats historiques de concessions autoroutières.
- Le modèle de financement des infrastructures et des services de transport ferroviaire de voyageurs.
- Le report modal et transport de marchandises ainsi que les investissements nécessaires aux modes décarbonés, tels que le fret ferroviaire.
De nouvelles ressources pour le ferroviaire
Alors que les Français n’ont jamais été aussi nombreux à se déplacer en train, notre Groupe, partie prenante de la conférence de financement, dresse l’état des lieux du réseau ferroviaire et se mobilise pour sécuriser le financement de sa régénération et de sa modernisation qui sont clés pour la qualité de service de demain.

Garantir la pérennité du réseau « structurant »
Le groupe SNCF exploite près de 30 000 km de lignes dans un réseau vieillissant où les voies ont 30 ans d’âge moyen. La croissance du trafic voyageurs et l’ambition de doubler la part du fret ferroviaire dans le transport de marchandises imposent des investissements urgents, notamment sur le réseau dit « structurant ». Ces 17 000 km de lignes concentrent 90% du trafic ferroviaire total et 80% du trafic TER. Ces investissements constituent également un socle nécessaire au développement des services express régionaux métropolitains (SERM) pour doter les périphéries métropolitaines d’une offre de transport décarbonée.
Un milliard d’euros par an de nouvelles ressources à trouver
L’État a fixé l'objectif d’accroître de 1,5 milliard d’euros le montant annuel des investissements destinés à la régénération et à la modernisation du réseau pour atteindre 4,5 milliards d’euros par an. Entre 2024 et 2027, la montée en charge de cette ambition est intégralement financée par le groupe SNCF. À partir de 2028, notre Groupe s’est engagé sur une trajectoire ambitieuse pour financer un montant compris entre 1,2 et 1,4 milliard d’euros par an, dont 500 millions d’euros au titre de l’accélération demandée par l’État. Un milliard par an reste donc à financer.
« Ambitions France Transports » constitue une occasion unique d’identifier et de sécuriser de nouvelles ressources de financement.
Un rapport général remis au Premier ministre mi-juillet
Outre le rendez-vous marseillais du 5 mai, 3 journées ciblées sont programmées dans le cadre de la conférence de financement des mobilités. La première, à la mi-mai au Conseil économique social et environnemental (CESE), entend associer la société civile (associations, partenaires sociaux) aux travaux de la conférence. La deuxième, fin mai au ministère de l'Économie, doit réunir les acteurs économiques et financiers afin d’explorer les leviers de financements innovants. La dernière, à l’hôtel de Roquelaure mi-juin, est destinée à étudier les contributions concrètes de l’IA et des technologies émergentes sur la transformation des transports en France. Après une réunion de convergence programmée début juillet, un rapport général synthétisant les travaux des acteurs de la conférence sera présenté au Premier ministre, mi-juillet.